Reçue mardi soir à 18h30 par la GDS, la CFDT a posé d’emblée les revendications statutaires et indemnitaires retenues par l’unité syndicale dans son communiqué du 21 janvier dernier.
A quoi pouvait-on s’attendre d’une ministre dont le gouvernement lamine la classe populaire ?
A une prise de conscience du mal être général ? A un sursaut sur les conditions de vie et de travail des fonctionnaires les plus exposés aux missions dangereuses ?
Au contraire, la ministre nous a débité son texte, certainement écrit par ses pseudo-conseillers, mettant en avant les avancées indemnitaires inscrites au protocole signé en janvier 2018 et le salaire médian des surveillants qui serait de 2671€ mensuels net toutes primes et HS incluses, rappelant au passage que la moyenne en France est de 1754€.
De qui se moque t-on ? La question ne se pose pas.
Combien de métiers peuvent se prévaloir d’une prime de risque à hauteur de 28% du salaire ? Combien de métiers sont confrontés quotidiennement à la violence d’individus qui ne respectent rien ni personne ? Combien de métiers ne peuvent pas prévoir leurs repos hebdomadaires pour cause de rappels intempestifs ? Combien de métiers ont dû s’adapter aux évolutions du CPP et du code pénal au cours de ces trente dernières années ?
Face à notre contestation, la ministre avance de nouvelles mesurettes telles que l’augmentation du taux d’agents promouvables du CEA en catégorie B. Rien pour les officiers !
Pire, pour la Ministre, le passage du CEA en B fermerait la porte d’accès aux personnes qui n’ont pas le BAC.
Ce que nous affirmions dans notre tract du 5 avril 2018 se confirme.
La porte d’accès du CEA en B et des officiers en A reste fermée.
Il faudra donc l’enfoncer pour se faire entendre.
Ce gouvernement est décidément prompt à laisser tomber les « derniers de cordée ».
Les organisations de l’entente syndicale se réuniront à nouveau lundi prochain pour discuter des suites à donner à cette mascarade politicienne.
La ministre ayant sonné le glas des personnels pénitentiaires, la CFDT appelle l’ensemble des agents à l’union et se tenir prêts au son des trompettes de Jéricho.
Paris, le 22 janvier 2019