30 sept. 2024

PRISE D’OTAGE ET VIOLENCES PARTICULIEREMENT GRAVES AU CP MAJICAVO

 

Une prise d'otage particulièrement violente s'est produite le samedi 28 septembre 2024 à la prison de Majicavo :

  • Un surveillant a été pris en otage pendant la promenade des 100 détenus appartenant au rez-de-chaussée du centre de détention hommes (CDH).
  • Deux surveillants se sont réfugiés dans un local technique, où ils sont restés isolés pendant plus de trois heures sans contact avec l'extérieur. Ils ont finalement été libérés après 17 heures.
  • Trois Agents ainsi qu'un Brigadier-Chef ont été attaqués par les détenus utilisant des pierres et des barres de fer.
  • Les détenus ont réussi à s'emparer d'une clé de détention et d'un Motorola appartenant au Brigadier-Chef, ce qui leur a permis d'ouvrir les cellules du premier étage où étaient enfermés des détenus en régime fermé.
  • Le bâtiment CDH a été gravement endommagé, avec destruction des caméras de surveillance, des ordinateurs et coupure du courant. Le bureau de l’officier et gradés ainsi que celui des surveillants ont été brûlés et détruits.
  • Un total de 47 personnes, incluant des membres du GIGN, un négociateur et des gendarmes, sont intervenus pour libérer les surveillants et reprendre le contrôle de la situation. Ils ont été assistés par l'Equipe locale de sécurité pénitentiaire (ELSP) afin de maîtriser les détenus et les réintégrer.
  • L'intervention s'est achevée vers 23h30 après une journée de tensions intenses.

 

La CFDT pénitentiaire apporte tout son soutien aux collègues agressés et ceux présents.    

 Heureusement la situation a su être maîtrisée sans aucune victime ni aucun blessé à déplorer !

                                     

      

La CFDT pénitentiaire demande que les collègues soient reçus par la psychologue de travail avec un accompagnement s’ils le souhaitent. 

        La CFDT pénitentiaire tient à apporter son appui absolu à nos collègues en les félicitant.                     

Nous nous tenons  à votre entière disposition pour toutes questions ou suggestions.             

                La CFDT Pénitentiaire rappelle que l'événement met en lumière les failles de sécurité dans l'établissement, ainsi que la violence et la gravité de la situation. Une telle prise d'otage exige des mesures renforcées pour assurer la sécurité future des personnels et détenus.

 La CFDT Pénitentiaire rappelle que la situation à Majicavo crée une forte anxiété parmi les agents pénitentiaires, d'autant plus après des événements aussi graves. La comparaison avec ce qui s'est passé récemment à Nouméa met en évidence les risques croissants dans les établissements pénitentiaires situés en Outre-mer, qui dépendent de la DSPOM (Direction des Services Pénitentiaires de l'Outre-Mer).

 La CFDT Pénitentiaire informe qu’après la prise d'otage et les violences du 28 septembre 2024, la situation au Centre Pénitentiaire de Majicavo est extrêmement tendue. Le CDH (Centre de Détention Hommes) abrite plus de 420 détenus, sur un total de 642 incarcérés dans la prison, ce qui représente une surcharge évidente.

 La CFDT Pénitentiaire informe que l'établissement a subi des dommages considérables, tant sur le plan matériel que moral, et l'ensemble du personnel est traumatisé. Les agents sont en état de choc psychologique et redoutent de reprendre le travail sans assurance de changements concrets.

La CFDT Pénitentiaire exige l'arrivée de renforts, pour soulager les équipes en sous-effectifs face à cette population carcérale difficile et nombreuse et le transfert en masse des détenus du CDH, qui constituent une part disproportionnée des incarcérés à Majicavo, aggravant la situation de sécurité dans l'établissement.

 Les agents attendent des décisions rapides et concrètes concernant l'avenir de l'établissement et la nouvelle construction que nous attendons toujours.

Deux rendez-vous importants sont programmés pour le lundi 30 septembre :

 10h avec Direction des Services Pénitentiaires de l'Outre-Mer (DSPOM)        

  • 15h avec le procureur et le procureur général

 Ces rencontres seront cruciales pour discuter des mesures à prendre.

Le Bureau local n’acceptera jamais que les surveillants   servent de défouloir          ou putching-Ball à la population pénale

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